Didier
Désiré Constant Daurat est né à Montreuil-sous-Bois (93) le 2 janvier 1891, il
est le fils de Jean Daurat et de Joséphine Grandidier. Ancien élève de l’Ecole
Supérieure des travaux publics. Il débute son service militaire le 8 octobre
1912, il est nommé caporal le 21 décembre 1913. Mobilisé le 2 août 1914, il est intégré à sa demande,
comme chasseur au 163ème Régiment d’Infanterie le 4 mars 1915, nommé
sergent le 24 mai 1915 il est promu sous-lieutenant à titre temporaire le 11
novembre 1915. Blessé par obus, le 9 avril 1916, à la bataille de Verdun, il
est soigné à Vichy.
Il sera
détaché le 15 septembre 1916 à l’école d’aviation. Il est breveté pilote de
reconnaissance le 16 décembre 1916, et rejoint l’escadrille C 227. Après un
passage au centre de formation de Chartres, il est nommé pilote de chasse. Promu
sous-lieutenant à titre définitif par décret du 12 mars 1917. Il est détaché à
différents groupes d’aviation à partir du 14 octobre 1917. Il termine la guerre
le 16 juillet 1919, avec le grade de commandant. Il sera fait chevalier de la légion
d’honneur et recevra la croix de guerre 1914-1918 avec 8 citations.
A la
création de l’aéropostale, une poignée d’anciens pilotes de guerre rejoignent
la compagnie. Parmi eux, Didier Daurat, il a 25ans lors de son arrivée
chez Latécoère.
Aux commandes d’un avion Breguet 14,
il inaugurera pour le compte de la société des lignes aériennes Latécoère la
ligne postale Toulouse – Rabat (Maroc) le 1er septembre 1919. Il sera
nommé directeur d’exploitation de l’aéropostale, le 1er octobre
1920.
Didier Daurat est « l'âme » de l'Aéropostale, celle-ci
utilisera des Douglas DC-3, puis des Kokker F-27 pendant très longtemps. Quand l'Aéropostale est intégrée à Air France en 1933,
Didier
Daurat, qui n'a pas que des amis, est remercié. En 1935, il fonde la compagnie
Air Bleu, qui transporte du courrier dans toute la France, de jour comme de
nuit. Là aussi les résultats sont remarquables.
Pendant la guerre, avec le souci de maintenir un service aérien
postal, il œuvre au sein du Service Civil de Liaisons Aériennes
Métropolitaines, qui fonctionnera en zone libre jusqu’en novembre 1942.
À la Libération, il relance la Postale de nuit puis devient chef
du centre d'exploitation d’Air France à Orly jusqu’à sa retraite en 1953.
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